Symphonies & Dissonances Démocratiques: Variations sur un même Thème
S'il est accepté, acceptable et même parfois recommandé de jouer une même musique sur différents accords et différentes clés. S'il est vrai qu'un même morceau est interprété différemment par chaque musicien, sans que la qualité de l'œuvre n'en soit affectée. Le même phénomène n'est pas observé dès lors qu'il s'agit de notre sacro-sainte démocratie, où les détenteurs des clefs du pouvoir se ressemblent et sont en harmonie tonale concernant leur vision monocorde de la version permise: la leur! Pour preuve, cette suite cacophonique de régimes démocratiques imposés de manière royalement dictatoriale de par le monde.
Il existe un nombre illimité de manières de jouer un même air. Il peut être joué par un orchestre symphonique ou gratté en solo, chanté par une chorale ou à capella. Il peut être soufflé, pianoté, rapé, slammé, jazzé, raeggae-isé, tambouriné, claironné. Chaque changement d'accord, de clef, de ton lui donnera une autre personnalité, mais ne changera en rien la mélodie de base, même après les remaniements les plus divers, tel Rachmaninov et sa rhapsodie sur le thème de Paganini. Où il enchaîne 24 variations sur le Caprice pour Violon Seul no 24 de Niccolo Paganini.
Rachmaninov - Rhapsody on Paganini Theme (http://www.youtube.com/watch?v=z9Z-HCq5EeU )
Paganini Caprice #24 - Kogan - Violon (http://www.youtube.com/watch?v=F9LMFXQmnis&playnext=1&list=PL7136A28DFE35B3EA)
Paganini caprice #24 - Guitare (http://www.youtube.com/watch?v=FAIOxEmbzGQ )
Paganini caprice #24 - Vanessa Mae - Violon Electrique, Orchestre, Cornemuse etc http://www.youtube.com/watch?v=Dxfh-dlTH3M&feature=related )
Paganini caprice #24 - YoYo Ma - Violoncelle (http://www.youtube.com/watch?v=lgAurilSDXQ )
Paganini caprice 24 - Naseer Shamma - Oud (http://www.youtube.com/watch?v=ynNAucRo8oc )
Paganini caprice #24 - Ehru (http://www.youtube.com/watch?v=T7fsXVDXFQo )
Chaque musicien met dans son interprétation d'une œuvre ses accents, son tempo, il rallonge certaines notes, certains silence, en joue d'autres allegretto, met en valeurs certaines parties de la création, alors qu'il passe d'autres passages presque sous silence.
Les puristes, certes, crieront à la profanation. Et s'il est aussi vrai que rare que certains airs ne souffrent pas le changement et que la moindre modification risque de les faire basculer vers un monde si atrocement cacophonique que la seule issue, si l'on tient à nos organes auditifs, est de pousser prestement sur les boutons 'stop' et 'eject', il n'en reste pas moins vrai que la plupart des oeuvres gagnent à être jouées de manières différentes.
En rendant certaines portées plus accessibles à une majeure partie de la population, ces remaniements permettent d'élargir le public d'écoute de manière considérable. En ajoutant des particularités typiques à la culture du public, ils la rendent plus plus aisée à comprendre et permettent à tout un chacun de s'y identifier. Ils peuvent même devenir une source de ralliement pour l'œuvre-mère, en éveillant dans le cœur du public un intérêt nouveau pour les chorales, leur montrant un nouvel angle, une nouvelle perspective, mais surtout, une porte d'entrée vers un monde dont ils ne sont aucunement exclus mais dont personne ne leur avait montré la clef jusque là.
D'un point de vue musical, il permet l'enrichissement et le développement continu de cet art qui comme tout art mourrait s'il cessait d'évoluer. Les morceaux sont certes différents, mais la musique reste la même.
Cette vérité simple est la même en ce qui concerne la démocratie.
Si la base du principe démocratique se doit de rester identiques partout où il est appliqué afin de pouvoir continuer à être considéré comme tel, il peut, parfois doit, être appliqué de manière différente dans chaque pays, dépendamment de la culture, des us et coutumes, des sensibilités du pays en question.
Les différentes démocraties et systèmes démocratiques ayant existés - préalablement à la démocratie telle que l'Occident la prône aujourd'hui - étaient autant occidentaux, qu'asiatiques et orientaux.
La démocratie 'occidentale' est arrivée relativement tard (XVIIIème et XIXème siècle) et conservera pendant un ou deux siècles certains principes profondément anti-démocratiques en leur sein, comme l'admission de l'esclavage et/ou l'exclusion de groupes entiers de la population sur bases de genre, de couleurs de peau et de race, ce qu'ils reprochent à d'autres aujourd'hui.
La musique classique, quant à elle connaîtra sa Révolution un siècle plus tôt, avec l'introduction des accords, qui auparavant, s'obtenaient par la superposition de lignes musicales. Accords aussi tous ces piliers de la démocratie moderne, lorsqu'ils sont écrits en toutes lettre et qui succédé au système de classe stratifé.
Pour qu'une mélodie prenne, il est important qu'elle ne soit ni sèche, ni monotone. Il est important d'en garder toutes les richesses et surtout, de ne pas hésiter à l'enrichir de sons, de rythme et d'instruments nouveaux et novateurs.
Il n'est rien de plus dangereux qu'une idée arrêtée, il n'est rien de plus triste qu'une mélodie qui cesse de se développer et finit comme un disque rayé, sur une même note stridente et monotone, bien loin de la symphonie et tristement proche du son des moniteurs cardiaques lorsqu'ils sonnent le 'si' final.
Voilà pourquoi l'idée d'imposer le système démocratique occidental/américain sur le reste du monde est absurde et même dangereuse, et sonne comme un fausse note majeure qui parvient, à elle seule, à gâcher l'espoir même d'une harmonie musicale.
Toute Démocratie doit être jouée comme une Symphonie, non pas imposée comme une Dictature.
AldavidA
10/03/11
Voir aussi "Qui a intérêt à empêcher l’émergence de la démocratie en Afrique ?" Macaire Dagry, psychologue clinicien et consultant en ressources humaines - Afrik.com 10/03/11 http://www.afrik.com/article22266.html
"and I must admit today
ReplyDeletethat my inner pessimist seems to have gotten the best of me
we start out sugared up on kool aid and manifest destiny
and then we memorize all the presidents names like little trained monkeys
and we spit into the world so many spinny-eyed TV junkies
incapable of unraveling the military-industrial mystery
pre-emptively passified with history book history
and I've been around the world now and I can see this about America
the mind control is deep here, man
the myopia is steep here, man
and behold those who try to expose the reality
really try to realize democracy
are shot with rubber bullets and gassed off the streets
while the global power brokers are kept clean and discreet
behind a wall
behind a moat
and that is all
that's all
that's all she wrote
and my heart beats an s-s-s o-o-o s-s-s
cause folks just really couldn't care-care-care less-less-less
as long as every day is superbowl sunday
and larger than life women in lingerie are pouting at us from every bus stop
she loves me, she loves me not
she loves me, she loves me not
she loves me, she loves me not
and "big government should not stand between a man and his money"
i mean, "what's good for business is good for the country"
our children still take that lie like communion,
the same old line the Confederacy used on the Union
conjugate liberty into libertarian
and medicated associated with deregulation privitization
we won't even know we're slaves on a corporate plantation
somebody say hallelujah,
somebody say damnation,
cause the profit system follows the path of least resistance
and the path of least resistance is what makes the river crooked
makes it serpentine
capitalism is the devil's wet dream" ...
(Ani di Franco)